Chronique
Titre : Green River
Auteur : Tim Willocks
Maison d’édition : Pocket
Date de parution : 07/03/2013
Prix chez l’éditeur : 7.95 €
Nombre de pages : 480
Nombre de tomes : 1
Résumé
Green River, un pénitencier de sécurité maximale au Texas. Un univers sans pitié où le silence n’existe pas, l’obscurité non plus. Un véritable enfer, entre tensions raciales et violences quotidiennes, dans lequel vivent cinq cents âmes perdues. C’est ici que Ray Klein, ancien médecin, purge sa peine. Alors que sa libération approche, une émeute éclate dans la prison. Au milieu du chaos et de l’anarchie, Ray, qui est tombé amoureux de Juliette Devlin, psychiatre judiciaire, va tout mettre en œuvre pour sauver la jeune femme séquestrée avec ses patients dans l’infirmerie.
Mon avis
Cela fait un moment que je voulais connaître Tim Willocks, notamment avec « La religion » et sa suite, cependant, j’ai préféré découvrir celui-ci en premier. « Green River » est un roman aussi génial que violent. Il s’agit d’un huis clos dans un pénitencier du Texas où le lecteur va faire connaissance avec plusieurs personnages centraux, dont l’ancien docteur Ray Klein. Dès les premières pages, nous sommes propulsés en enfer… Un monde inconnu où la loi du plus fort règne en maître, où la sensibilité et l’amitié ne peuvent qu’impliquer une mort sournoise, un cutter venant vous taillader le bide aux détours d’un couloir.
Ce roman appuie là où ça fait mal, asticote la plaie et déverse le pus contenu par le système carcéral. Klein se retrouve au milieu de tueurs, violeurs et psychopathes. Entre une guerre raciale. Entre un directeur de prison cinglé et une psychiatre amoureuse. Bien des règles à suivre si l’on veut survivre. Klein devra revoir celles qui lui ont permises de survivre lorsqu’une émeute sans précédent explose dans les blocs du pénitencier de Green River.
Un roman haletant où s’entremêle un langage grossier, une haine sans fond, une violence inouïe mais également des amitiés naissantes. Tim Willocks, avec son écriture acérée et percutante nous montre du doigt la signification de ce déchaînement de fureur : l’envie de liberté, l’espoir de redevenir un être humain dans cet enfer hermétique au regard de la société.
Le lecteur se surprend à s’attacher à ces caïds qui ne connaissent que l’insulte en guise de conversation mais où la subtilité de l’auteur colore ces pages d’espoir et de courage. Un roman que j’ai adoré découvrir !
Je vous souhaite de belles lectures !
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